vendredi 30 juillet 2010

Les tsiganes français chassés de partout en France

Des voyageurs immobiles
À Herblay, les habitants du bois du Trou Poulet, tsiganes, sont tenus par les autorités pour être des voyageurs. Ce ne sont cependant pas des itinérants bien qu’ils gardent la volonté de vivre en caravane et ont la culture de la vie en plein air ! Ils se sont volontairement sédentarisés. Vingt-sept familles ont posé là leur caravane, depuis plus de trente ans pour certaines.
Ce lieu n’était pas un lieu propre à l’habitation au sens juridique de l’aménagement du territoire. En trente ans de demandes de logement social ou d’espérance de requalification du lieu en zone d’habitat, les gens du voyage avaient fini par se croire Herblaysiens. Rompant avec un certain statut quo ancien, c’est l’expulsion qui leur a été offerte !
Le bois du Trou Poulet n’était pas, au regard de la notion de logement décent, un lieu propre à l’habitation puisqu’il fallait aller chercher l’eau à la borne d’incendie et que très peu de caravanes avaient l’électricité. Il n’y avait pas bien entendu de tout à l’égout. L’eau gelait en hiver dans la cuve où elle était stockée. La boue envahissait tout. Ce ne fut cependant pas cela le pire.
Le pire commença par l’intervention impromptue d’un huissier, en 2003, avec forces de l’ordre. Une procédure juridique se mit en place, en vue d’une expulsion de tout le groupe. S’en suivirent les menaces quotidiennes de la part d’un employé de Mairie. Il fallait partir. Le jugement de la Cour d’appel de Versailles de 2005 confirma cette expulsion sans relogement avec astreinte de 70 euros par jour de retard chacun, signifiant que pour le juge le fait de faire appliquer le règlement du POS n’était pas un traitement dégradant ni inhumain en ajoutant la précision suivante : « Considérant que l’ancienneté de l’occupation n’est pas constitutive de droit, pas plus que la tolérance même prolongée de cette occupation contraire aux dispositions du Plan d’occupation des sols de la commune, qu’il est alors vain pour certains d’opposer la scolarisation de leurs enfants laquelle n’est pas nécessairement compromise ». Enfin les travaux nécessaires pour la création d’une voie à grande circulation dans le département du Val d’Oise permirent aux entreprises d’éventrer, faire des trouées, barrer des accès aux terrains habités.

Ils sont français
Les deux-cent-cinquante tsiganes d’Herblay expulsés sont français depuis plusieurs générations. Ils s’étaient sédentarisés. Ils scolarisaient leurs enfants. Ils ne quittaient guère que l’été le terrain où ils avaient installé des mobil-homes, construit des cabanes et aménagés de petites cours bien arrangées et grillagées, avec portail d’entrée et boîte aux lettres. Souvent leurs caravanes n’étaient plus en état de rouler. Ce n’était pas le bonheur absolu à cause des tracasseries administratives croissantes : refus de délivrance de la carte d’identité faute d’adresse reconnue valable, ou inscription du mot SDF en lieu et place de l’adresse, contrôles réguliers dus au statut particulier de tsigane soumis au carnet de circulation ! « On ne circule plus, pourquoi aurait-on besoin d’un carnet de circulation ? » dit l’une, et une autre « SDF, c’est bon, mais ce n’est une bonne adresse ! ». Cependant l’espérance de jours meilleurs les habitait. Ils ont été renvoyés dans le non-droit par le maire de leur ville et par la justice de leur pays !!
Accusés d’occupation illicite de terrains, de perturber le paysage d’une zone paysagère, accusés de branchements sauvages EDF, soupçonnés d’abriter des délinquants puisque des voitures volées se trouvent à proximité de leur habitat, ils sont expulsés au moment où les terrains d’accueil pour voyageurs n’existent qu’en très petit nombre et au moment où la loi Sarkosy de 2003, rend illégale tout stationnement de caravane sur le terrain d’autrui. Leur relogement et la création de terrains familiaux, inscrits dans le PDALPD ne sont pas encore à l’ordre du jour. Eux, ils voudraient rester là et ne pas être confondus ni avec des étrangers ni avec des délinquants.

L’errance
Le voyage auquel ils sont condamnés, n’est pas la migration saisonnière, ce n’est pas non plus le voyage forain. Certains ont été relogés - très peu - mais ceux qui ne pouvaient pas se permettre de prendre des risques, conscients qu’ils n’avaient pas les moyens de payer l’astreinte, ceux-là ont préféré ne pas suivre les conseils de leurs avocats et ils sont partis sans savoir où aller. Ils sont donc depuis en errance. Cela signifie qu’ils se déplacent - depuis quatre ans - sans autre but que de trouver un havre de paix, un endroit où se poser, chassés de tous les lieux où ils installent leur caravane car le stationnement « au hasard » leur est interdit, alors que les aires d’accueil sont rares ou pleines. Les enfants ne sont plus scolarisables, les soins de santé deviennent plus rares, l’angoisse monte, le travail est impossible, l’horizon est bouché. Parfois au bord des routes les caravanes s’alignent, les tziganes y vivent quelques jours sans eau et sans électricité, sans sanitaires. A mesure des départs que la police provoque, les terre-pleins le long des départementales du Val d’Oise - qui était à leur création des terrains aplanis - sont hérissés de bosses par les autorités pour empêcher qu’une caravane puisse s’y installer. Ailleurs, dans divers endroits en France, les mairies font creuser des tranchées profondes et labourer les champs où ils ont stationné pour les décourager de revenir.
Où iront-ils demain, ils ne savent pas ?

Ils nous disent : Pour nous c’est inacceptable
Sylvie : « Moi je suis partie parce que je pouvais pas payer soixante et dix euros tous les jours. C’était par personne alors je ne pouvais pas.[..] Je devais aller passer trois semaines de vacances chez ma belle sœur. Quand je suis revenue ma cabane a été cassée, ils m’ont pris toutes mes affaires dedans et du coup je suis repartie, je suis restée à Avranches après.[..] Ils nous prennent pour pas pareil que les autres. C’est pas parce qu’on a vécu en caravane qu’on n’est pas identique aux autres. Pour nous c’est inacceptable.[..] À Avranches la place a été fermée pour la réaménager on a été obligés d’aller à Saint Hilaire. Au début on s’est mis au bord de la route. On est resté en gros une semaine au bord de la route. Et après on s’est mis à Saint Hilaire. C’était une aire d’accueil, ( plutôt une place désignée ) sauf qu’il y avait personne dessus, il y avait juste ma belle soeur et on s’est mis avec elle. On avait l’électricité parce que c’était ma belle sœur qui avait fait la demande de courant, donc elle payait l’électricité et nous on était branchés avec elle donc on lui donnait des sous tous les mois. Et l’eau, elle était gratuite. On est resté jusqu’à ce qu’elle ferme, il fallait la réaménager. Il fallait trouver une autre place désignée. La place désignée à Avranches elle était payante, donc ça me dérangeait pas de payer mais elle était complète. Et les familles qui étaient dessus c’étaient des familles à histoire quoi. Donc ça fait qu’on s’est pas rendu dessus »
Rose : « Quand on est partis, quand on a quitté le terrain, ils ont fait des grandes tranchées donc c’était interdit de re-rentrer dans le terrain [..] Et puis le bungalow ils l’ont mis en miettes et puis ils m’ont tout pris, toutes mes affaires dedans.[..] Je suis restée un petit peu à Melan voir mes sœurs, après je suis resté un petit peu avec mon père. Puis après j’ai fait des hôtels quoi. […]. Je suis resté plus de six mois dans les hôtels. [..] Je me suis cachée dans les hôtels et tout. Je crevais la faim on venait m’apporter des pâtes, ma belle mère elle m’apportait une marmite de pâtes pour manger pour les petits. Alors moi je faisais toutes les démarches pour avoir au moins le forfait logement, l’APL, ça a été refusé et j’ai pas pu rester ! Le loyer c’était 500 euros. Le refus, je ne sais pas pourquoi. C’était écrit : refus d’APL [..]
L’école, on m’a refusé, pour des papiers de domiciliation, comme quoi je suis bien domiciliée. Mais moi je n’ai pas de terrain à moi. Je ne suis pas propriétaire, je ne paie pas le courant, je n’ai pas de facture, quand on est SDF ! J’ai rien à mon nom. Je leur dit oui peut-être quand même quelqu’un peut me faire un papier écrit comme quoi je reste sur Pierrelaye, mais c’est pas chez moi. Non, non, non on veut des papiers on veut ci on veut ça sinon on vous refuse l’école pour Brenda »
Pascal : « Je suis en plein sur une voie ferrée, je sais pas si vous l’avez remarqué. [..] Elle marche, elle est toujours active, mais là en ce moment ils ont peut-être arrêté une petit peu … Je souhaite que ( le train) passe pas la nuit, qu’ils viennent me réveiller avant. Ce serait grave. […] À force de chasser les familles comme ça, comment voulez-vous que les enfants apprennent à lire, à écrire, etc. ? Quelle éducation voulez-vous qu’ils aient ? »
Sara : « Moi je ne pouvais pas payer ces astreintes, et je ne pouvais pas partir.[…] Moi je ne comprends pas que les gens ne nous prennent pas comme des citoyens. Il faut respecter ceux qui choisissent de vivre en caravane. Moi j’ai loupé plein de choses dans ma vie parce que je n’avais pas appris . Je désirais tellement devenir manutentionnaire. Alors je veux que mes enfants aient une éducation. Qu’ils apprennent plein de choses pour pouvoir faire plein de choses plus tard. C’est pour ça que je n’ai jamais baissé les bras quand il n’y avait plus d’eau, pas d’électricité le matin pour préparer les enfants à aller à l’école, même quand je craignais de trouver la police chaque matin devant chez moi parce que nous étions menacés d’expulsion [..] Expulsion, il ne faudrait pas que ce mot existe. Il faudrait que chacun ait un chez soi. On est citoyen, on ne fait pas de mal »
Jean-Paul ( 7 enfants) : « Comment ça se passe ? Et bien on prend notre caravane, si on a un camion c’est bien pour accrocher, on part mais on sait pas où on va. On sait pas où on va. Alors on se balade et dès qu’on voit une place qui peut faire, même si il faut casser une barrière, forcer une barrière, s’il y a de la pelouse, ben on s’installe là. Forcément, on est sûr d’avoir la gendarmerie, si c’est pas le même jour c’est le lendemain. Avant y’avait les référés qui duraient quinze jours, à partir de la loi Sarkosy maintenant c’est plus quinze jours c’est quarante-huit heures. Je leur en veux pas à ceux qui viennent, parce qu’ils font leur travail. Mais on leur dit « Voilà, Monsieur on peut pas partir parce qu’il y a les enfants ». Ils en ont rien à foutre que les enfants vont pas à l’école, qu’on n’a pas d’eau, on a rien. Ils reçoivent les ordres, les ordres c’est les ordres. Il faut partir. […] Ben oui c’est errer partout. Ce n’est pas un désir. C’est pas un désir de le faire, on n’a pas plaisir à faire ça »
Suzanne : « Ça c’est les périodes les plus dures que les gens puissent rencontrer, jusqu’à ce qu’ils puissent se poser. Et même à l’heure actuelle : mon fils a acheté un terrain, il peut rien en faire. Ils sont même chassés d’un endroit qu’ils ont acheté. Faut pas exagérer non plus. La vie ne peut être comme ça à tout bout de champ. Ils l’ont acheté et ça ne gêne personne, cet endroit là. Même les gens aux alentours, bon au départ ils étaient un peu sceptiques, mais ils leur ont expliqué pourquoi ils étaient là, et ça les gêne pas, en vrai. Ça ne les gène pas, les personnes aux alentours. Il y a même une personne qui est très liée avec eux, qui leur a dit- au pire des cas je ferai des démarches avec vous- tout ça, mais ça dérange la communauté en général [..] Et dans le meilleur des cas, on ne peut pas rester plus de trois mois.[..] C’est facile de dire l’hiver : « On les laisse trois mois, ceux-là. Ils peuvent bien rester trois mois ici ». Mais après, on fait quoi ? On fait comment ? Parce que les terrains d’accueil où on persiste de rester, c’est rare. Il y en a, mais c’est très rare de rester. […] En fait le Trou Poulet était partagé en deux. Il y avait Pierrelaye et Herblay. Moi j’étais plutôt sur Pierrelaye. J’aurais dû y rester, parce que tous ceux qui y sont, ils sont pas mis dehors, Pierrelaye,c’est pas Herblay. J’aurais dû rester, sur ce terrain, Ils sont au milieu de rien mais ils existent »

Et nous qu’en disons - nous ?

Marie-Hélène Dacos-Burgues

article paru dans Revue QuartMonde N° 212, novembre 2009.

jeudi 15 juillet 2010

Film : Marga

L’histoire de Marga est basée sur le récit de Marga Spiegel publié en 1965 et intitulé « Sauveurs dans la nuit ». Son livre raconte comment des fermiers de Westphalie l’ont caché elle, sa fille et son mari.

Marga est un film qui nous instruit d’abord sur l’Allemagne. Contrairement aux idées reçues il y eut des personnes pour s’opposer à la politique du Reich, au sein même de la partie probablement la plus conservatrice de la société allemande d’après la guerre de 14. Ces hommes et ces femmes ont agi seuls, sans encadrement. Leur détermination est d’autant remarquable. C’est de l’intérieur d’eux-mêmes qu’ils ont tiré leur ligne de conduite. Ils ont été reconnus comme étant des justes. Ils sont 455 en tout.

En 1943, en Allemagne, la chasse au juif fait rage. Les personnes sont envoyées dans des camps d’exterminations. Leurs biens confisquées. Leurs maisons sont rasées. En Westphalie il ne restera plus aucun juif. A Ahlem les actes de quelques fermiers furent remarquables. Ils sont relatés dans ce film.
Le film commence par la nuit, les chevaux, des hommes qui chuchotent, la peur, la décision à prendre rapidement sans avoir le temps de peser le pour et le contre. Heinrich Aschoff, patriote allemand, membre du Parti Nazi, père d’un soldat de la Wehrmacht va prendre le risque de cacher la famille d’un de ses compagnons de guerre (celle de 14/18), le juif Siegmund (Menne dans le film), riche marchand de chevaux. Une décision grave qui met sa vie en danger ainsi que celle des membres de toute sa maisonnée. Hubert Pentropp, autre voisin, autre compagnon de guerre recueillira lui le marchand de chevaux qu’il faut cacher. Ce dernier restera sans aucun contact jusqu’à la fin de la guerre et jusqu’à en perdre la raison.
Le film ensuite déroule les événements. Le départ du militaire, la jeune fille engagée dans la jeunesse Nazi, endoctrinée et qui risque à tout moment de dénoncer son père, les travaux des champs dans lesquels Marga, qui heureusement est blonde, doit savoir se faire oublier, les petites jalousies, la difficulté pour l’enfant Karin de quatre ans à garder le secret sur son identité et sur son passé, les privations des uns et des autres. Pas de grandiloquence. Les hommes ont fait ce qu’ils croyaient juste, les femmes ont assumé ces décisions comme d’habitude. Nous comprenons donc très bien, par les détails, que toute la population allemande n’a pas soutenu la politique Nazi du Fürher. C’est important d’un point de vue historique.
Ce film a une autre vertu. Il fait voir comment on peut se dégager des discours politiques ambiants, même si ceux-ci sont très convaincants. Les juifs secourus étaient en effet des juifs riches. La majorité des familles allemandes traditionnelles adhéraient à la politique nationale, pleuraient les morts des deux guerre… ceux de 14/18 et ceux de 39/45. Les fermiers du village de Ahlem avaient toutes les raisons de fermer les yeux et cependant ils les ont ouverts sans attendre la moindre récompense, juste pour être en accord avec eux-mêmes. C’est sans doute ce qui impressionne le plus.
Ce film nous alerte enfin sur la situation présente de certaines populations en France. Nous ne devons pas fermer les yeux, ni ignorer ce qui se passe, ni craindre de nous opposer.
Film de Ludi Boeken. Allemagne.2009 ; avec Veronica Ferres, Armin Rohde, Margarita Broich, Martin Horn, Lia Hoensbroech. Scinario ded’Otto Jägersberg,Moszkowicz, Heidrun Schleef d’après le livre de Marga Spiegel « Sauveurs dans la nuit »
Marie-Hélène Dacos-Burgues

mercredi 7 juillet 2010

Film : les bébés

Film : Les Bébés

Ce film du genre ethnologique, sans dialogues et sans commentaires et sans sous-titres met en scène bien plus que quatre bébés. Il a été tourné pendant 18 mois, de la naissance des bébés à leurs premiers pas. C’est un émerveillement face à la vie dans quatre pays très différents : le Japon, la Mongolie, la Namibie, les USA. Beaucoup plus qu’un film à technique animalière comme on l’a dit.
Ponijao en Namibie, proche de la nature, montre la vie des Africains. Assis dans la poussière, presque nu, il joue avec les cailloux, met ses mains dans la gueule du chien. Il est allaité à la demande, est toujours au contact du corps de sa mère. Certains gestes comme celui de s’enduire de terre pour la maman et pour le bébé auraient besoin d’être expliqués !
La petite Mari au Japon vit en ville, circule dans le monde des magasins et de la consommation. Elle a une vie plus orientée vers la culture, les livres, les jeux d’éveil. D’ailleurs elle prend une mémorable colère bien filmée quand elle n’arrive pas à réaliser ce qu’elle désire avec les jouets à emboîtements mis à sa disposition.
Mari a une vie assez semblable à celle de Hatti aux USA, ce bébé né dans des conditions ultra médicalisées. On voit sa mère avec d’autres mères tenter de retrouver une certaine tradition ou une certaine chaleur humaine dans des groupes de chant. On perçoit autour d’elle une sophistication et un manque de naturel. Sans doute à cause de la proximité avec ce que nous vivons nous-mêmes ici en Europe!
C’est Bayarjargal, en Mongolie qui semble être la vedette de ce film. Pas simplement à cause des yourtes et du paysage. Le bébé est inséré dans un groupe qui comprend aussi bien le coq, le chat, le chien et les chèvres. Emmailloté d’abord très solidement, il sera finalement attaché au pied de son lit quand ses parents le laisseront seul pour aller au travail, afin qu’il ne se brûle pas au poêle au centre de la yourte. Mais cela, nous ne le savons que par des commentaires hors film, sur internet!
Bayarjargal explore lui aussi l’univers dans lequel il est né. Ses parents ont veillé à sa sécurité et ont gradué son accès à la liberté. Les images de sa sortie hésitante de la yourte, lors de ses premiers pas, sont émouvantes.
Ce film fait un simple constat. Nos normes d’hygiène et de mode de vie ne sont pas toutes irremplaçables pour le bon développement des petits enfants. Notons que les enfants présentés se développent dans des contextes bien différents mais que chacun d’eux arrive à la bonne heure au stade attendu ! Les premiers balbutiements et les premiers pas en sont la preuve. C’est une vérité à méditer dans nos sociétés si enclines à condamner les habitudes des classes populaires !
Nous aimerions que l’équipe ayant filmé ces enfants puisse assurer un suivi pour voir le devenir de ces enfants à l’âge de 10 ans et de 20 ans !!

Film de Thomas Balmés sur une idée d’Alain Chabat, France, 2009, production Alain Chabat.

Marie-Hélène Dacos-Burgues