vendredi 21 octobre 2011

Arrêté municipal contre mendicité. Lettre ouverte du collectif Alerte à Marseille

LETTRE OUVERTE

À Monsieur Jean-Claude GAUDIN, Maire de Marseille

Monsieur le Maire,

Vous souvenez-vous où vous étiez le 17 octobre 2001 ?

Vous étiez en train d'inaugurer, sur la Place de l'Espérance à Marseille, la dalle en l'honneur des victimes de la misère, reproduction de celle inaugurée le 17 octobre 1987, au Trocadéro, par "Joseph l'Insoumis" Wresinski, et entre autres, Madame Simone Veil, ministre. Cette dalle donne en sa partie finale un programme bien précis pour éliminer la misère :

"Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère,
les droits de l'homme sont violés,
s'unir pour les faire respecter est un devoir sacré"

A Marseille, pour bien marquer VOTRE engagement en tant que Premier Magistrat de cette ville, vous vous avez souhaité faire ajouter cette mention (cf. photo ci-contre) :

"Le 17 octobre 2001, Marseille et les Marseillais se sont engagés à ce que chacun puisse vivre dignement dans le respect de toutes les cultures"

Nous n'osons croire que vous avez volontairement voulu fêter l'anniversaire de cet engagement en avalisant, 10 ans plus tard, jour pour jour, cet arrêté "anti-mendicité" du 17 octobre 2011 "indignement" signé par votre adjointe à la sécurité.

Vous ne pouvez renier à ce point vos engagements en acceptant, sous la pression de certaines composantes de votre conseil municipal, un arrêté qui stigmatise une population précaire malmenée par la vie.

Nous considérons, pour notre part, que le seul tort de ces populations est, non pas de nous agresser quand nous la rencontrons en ville, mais de nous faire poser des questions sur les raisons qui les ont amenées à cette situation et sur l'incohérence des politiques publiques qui ne leur permet pas de vivre dignement autrement qu'en mendiant.

Nous dénonçons, comme vous, l'esclavage qu'elles subissent parfois de la part de certains en les maintenant dans des situations de dépendance.

Nous vous engageons instamment à revenir sur cet arrêté refusé à ce jour par une majorité de citoyens marseillais (cf. sondage au 19 Octobre, 15 heures, sur le site de la Ville : 61% contre ; 39 % pour). Ceci permettrait de redonner aux Marseillais la fierté qu'ils viennent de perdre, mais qui est fondamentalement la leur, d'être la ville "fondée sous le signe de l'ouverture, de l'échange, et du respect de l'autre" et qui "incarne les valeurs d'humanité et de fraternité" comme plus de 300 000 d'entre eux l'ont signé sur la dalle voisine de la précédente, sur l'Arbre de l'Espérance (cf. photo, texte en tête des 300 000 signatures) (Passer en zoom 200 % pour mieux lire le texte !)

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos meilleures salutations.

Le Collectif ALERTE

Composition du collectif ALERTE PACA : L'agence régionale PACA de la Fondation Abbé Pierre, Association les petits frères des Pauvres, Délégation régionale du mouvement ATD Quart Monde, Fédération des Associations et des Acteurs pour la Promotion et l’Insertion par le Logement (FAPIL) Méditerranée, Fédération de l’Entraide Protestante, Fédération Nationale des Associations d’accueil et de Réinsertion Sociale (FNARS), Fondation Armée du Salut, Fonds Social Juif Unifié (FSJU), Les Communautés d’Emmaüs Aix-Marseille, Ligue des Droits de l’Homme - PACA, Médecins du Monde (Collège PACA), Mutuelles de France Méditerranée, Secours Catholique, Solidaires contre la Pauvreté, Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC), Union inter Régionale Interfédérale des Organismes Privés non lucratifs Sanitaires et Sociaux (URIOPSS) PACA et Corse, Voisins et Citoyens en Méditerranée (VCM).



ANNEXE






NB : accessoirement, l'état de cette dalle et de celle de l'espérance n'est pas digne d'accueillir des centaines de milliers d'européens pour Marseille 2013…

jeudi 20 octobre 2011

Quelle école pour quelle société? Aix en Provence. partie III

3- Quelle école voulons-nous ?

En tant que citoyen préoccupé par l’enfance, on se doit d’avoir individuellement une certitude chevillée au cœur : L’enfant pauvre ne peut tirer profit de l’école que s’il sent qu’à l’école ses parents et son milieu n’y sont pas jugés et condamnés.

-- Nous voulons refuser toute stigmatisation

▲ Nous refusons l’étiquetage de « l’enfant à risque d’échec scolaire » mais nous sommes attentifs au dépistage précoce des problèmes courants d’audition, de dentition, de vue. Nous incitons les parents à présenter leurs enfants aux visites médicales en rassurant les parents qui vivent dans les conditions les plus difficiles car ils craignent toujours le placement de leur enfant.
▲ Nous dénonçons, très consciemment, et à haute voix, toutes les visions réductrices de l’enfant pauvre. Le danger, dans l’exercice des métiers liés à l’enfance, est de criminaliser, médicaliser, ethnologiser l’enfant ! Il est fondamental de refuser de renvoyer l’enfant qui a des difficultés provisoires à sa différence.
▲ Le Mouvement ATD Quart Monde a mis en place un réseau de professionnels de l’éducation qui échangent des expériences positives et bâtissent une réflexion en collaboration avec des familles du Mouvement. Ce réseau organise, à Lyon, les 11 et 12 novembre prochain : Les ateliers de l’école. Un des animateurs de ce réseau est Régis Félix qui a été principal d’un collège pendant 7 ans après avoir été professeur de classe préparatoire. Il rend compte de cette période de sa vie dans un livre intitulé : « Le principal ne nous aime pas »

- Avec les parents, les enseignants et les différents partenaires de l’école

▲ Nous considérons que tout enfant est une personne en devenir qu’il faut reconnaître dans sa situation de dépendance par rapport à sa famille, à son quartier, à son environnement, mais nous croyons en même temps qu’il est porteur d’intelligence.
▲ Nous mettons en œuvre une pédagogie de la réussite différenciée en étant attentifs aux transitions grande section maternelle /CP et CM2/ sixième. Nous avons des attentes positives concernant les enfants en difficulté.
▲ Nous tentons de réduire la distance entre l’école et les parents, nous cherchons à travailler avec tous les parents sans exclusive en reconnaissant que tous les parents ont des attentes par rapport à l'école.
▲ Nous nous exerçons à la responsabilité citoyenne de tous et à la réflexion croisée entre professionnels et les parents pauvres.
--- Je conclurai comme le disait JW, " Tous les hommes sont faits pour penser. Tous les hommes sont faits pour créer des relations humaines."
Je vous remercie.
Marie-Hélène Dacos-Burgues

mercredi 19 octobre 2011

Journée mondiale du refus de la misère . 17 octobre 2011, Aix en Provence Quelle école pour quelle socité? partie II

Suite :
2 – Quelle société voulons-nous ?

Au sein d’ATD nous voulons faire admettre que la pauvreté est une violation des droits de l’homme.

--- Cela a des conséquences directes sur la nature des obligations des Etats.

▲ Bien que les pauvres soient sujets de droit comme tout le monde, dans les faits, des universitaires ont montré que leurs droits sont bien souvent bafoués. Dans notre société les mises à l’écart s’auto-alimentent mutuellement.
▲ La pauvreté monétaire et la pauvreté de conditions de vie pourraient être combattues : il est évident qu’un travail pour chacun, un logement digne pour tous, le droit à la santé devraient être des obligations, des objectifs de la solidarité nationale.
▲ Notre société doit se donner les moyens nécessaires pour développer un enseignement pré-primaire er primaire de grande qualité.
Il faudrait investir davantage dans la petite enfance :
- En crèche des places, un accueil large pour aider les mamans qui cherchent du travail.
- Une école maternelle qui fonctionne dans de bonnes conditions d’accueil
-Une école primaire redevenue gratuite : fournitures gratuites et études du soir gratuite.
- Des cantines non discriminatoires.

--- Au sein d’ATD nous voulons une société riche de tout son monde : Nous voulons faire entendre la parole des plus pauvres

▲ L’histoire du Mouvement ATD Quart Monde pourrait s’expliquer comme étant une tentative de faire entendre les voix des plus faibles de nos concitoyens au niveau politique et pour développer des projets d’avenir au bénéfice de tous.
▲ Les familles pauvres ont le désir très profond que leurs enfants puissent se libérer de la fatalité de la grande pauvreté et l’école leur semble être le moyen d’arriver à casser le cercle vicieux de l’enfermement dans la misère. Il faut soutenir la communication entre elles et les enseignants et plus largement entre elles et les politiques. Au sein du Mouvement ATD Quart Monde, les plus pauvres apprennent à s’exprimer à l’Université Populaire du Quart Monde.
▲ Le Mouvement expérimente dans des quartiers des actions qui luttent concrètement contre l’échec scolaire, en cherchant à développer les coopérations plutôt que la concurrence et l’individualisme scolaire : BDR ; Pré-écoles ; Espaces parents-enfants ; Parents solidaires. Il diffuse aussi des dossiers pédagogiques.
Marie-Hélène Dacos -Burgues
suite et fin demain ..

mardi 18 octobre 2011

Quelle école pour quelle société?

Le 17 octobre 2011 à Aix en Provence
Bonsoir à tous,
Créée en 1987, la "Journée mondiale du refus de la misère" cherche à être l’amplificateur du combat quotidien contre la grande pauvreté.

Mais quel combat ?

-- Le Mouvement ATD Quart Monde est un Mouvement citoyen, rassemblant des personnes de différentes convictions et de différents milieux. C’est un mouvement non politique au sens partisan du mot, mais politique malgré tout par le questionnement qu’il fait de notre société. Ce questionnement, le Mouvement le fait à partir de la parole des personnes les plus éloignées de la culture savante.
A la suite de son fondateur le Père Joseph Wresinski, ATD Quart Monde ( Agir Tous pour la Dignité) a toujours exprimé sa volonté que tous, y compris les plus pauvres, participent à l’élaboration d’un projet de société plus égalitaire et plus juste, riche de tout son monde. Il agit dans ce sens depuis 50 ans avec des lignes de force : les droits de l’homme, les savoirs et les connaissances, la participation des plus pauvres.

Les enfants pauvres

--- Les enfants pauvres de notre pays sont dans une situation inédite malgré la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans. La perte des petits métiers qu’on apprenait avec papa ou maman rend très problématique le devenir professionnel de ces enfants de même d’ailleurs que leur développement personnel. Les enfants dont les parents ont de très faibles revenus et un faible capital culturel sont obligés de tout attendre de l’école alors que dans le même temps l’école est devenu un lieu si peu accueillant pour eux qu’ils redoutent bien souvent de s’y rendre…
… Parce que les camarades vont se moquer d’eux… Parce qu’ils ne sont pas en phase avec la société de consommation… Parce qu’ils ressentent des conflits de loyauté entre leur famille et l’école… Parce qu’ils doivent y oublier leurs savoirs de vie pour entrer dans des savoirs abstraits ayant peu de sens pour eux puisque ceux-ci ne sont pas concrètement présents au sein de leur vie.

1-La misère et l’échec scolaire sont intimement liés


■ On doit le constater : Même si la grande majorité des acteurs de l’école fait très correctement son travail, globalement, non seulement le système scolaire n’est plus un facteur de réduction des inégalités mais il accentue les disparités sociales.

----  La moitié des disparités sociales de réussite sont constituées à l’entrée à l’école élémentaire, et, ensuite, à chaque année scolaire, les écarts de réussite entre les enfants de milieu favorisé et les enfants de milieux défavorisés s’accentuent un peu plus.
▲ Dés l’entrée au CP la catégorie socioprofessionnelle des parents est le facteur qui discrimine le plus les scores des enfants, davantage que le trimestre de naissance ou le fait d’être en ZEP.
▲15% des élèves en CM2 présentent de très lourdes difficultés en lecture et en calcul.
▲ Un quart des enfants sont en retard en sixième. Les enfants pauvres le sont nettement plus que les autres : Pour eux c’est 45 % .
▲La proportion d’élèves en grande difficulté à la fin de la troisième s’est accrue de 30 % au cours des dix dernières années.
▲A la journée défense et citoyenneté (JDC), 20% des jeunes testés sont de mauvais lecteurs.

----  On l’entend souvent dire : chaque année 150 000 jeunes quittent le système éducatif sans qualification et 80 000 jeunes sortent de l’école obligatoire sans maîtriser les apprentissages fondamentaux : lire, écrire, compter. Ces chiffres ne sont pas en recul. Ils augmentent même. Ces 150 000 jeunes n’ont ni BAC PRO, ni BEP, ni CAP, malgré des progrès au niveau de la diversification des parcours en lycée, et 40 % de ces jeunes sont au chômage 3 ans après.
▲ L’échec scolaire peut toucher toutes les classes sociales mais l’échec scolaire touche beaucoup plus les enfants dont les parents ont un faible niveau de vie. Lorsqu’on se penche sur l’origine sociale de ces jeunes qui ont arrêté leurs études sans diplôme on se rend compte qu’ils étaient, en 2004, au nombre de 20% parmi les enfants pauvres et de l’ordre de 1% parmi les familles les plus favorisées.
▲ Les variables explicatives sont nombreuses et la mesure de leur influence respective est complexe. La proximité des parents au système scolaire (niveau de diplôme, profession …) et leur disponibilité ( structure familiale, horaires de travail …) apparaissent comme des facteurs clefs. Le revenu des parents est également fortement discriminant.
à suivre ...
Marie-Hélène Dacos Burgues ( la suite demain )

mercredi 5 octobre 2011

Film La brindille

Film d’Emmanuelle Millet.


Le titre fait référence au sens du mot brindille : une belle fille mince et grande.
Il faut avoir du courage pour faire un film sur l’accouchement sous X.
Et le courage est vraiment là : celui de décortiquer un cas. Celui de montrer à l’écran une très jolie jeune fille qui cherche à vivre sa passion pour le dessin et rien d’autre. On s’interroge dés le début sur la personnalité de cette Sarah ( l’actrice Christa Théret) seule à Marseille, une fille moderne, belle, logeant en foyer avec une amie, mais reliée à rien …ni à personne, seulement à son carnet de croquis !! Le problème est qu’elle n’est plus une enfant, qu’elle a 20 ans et qu’elle se trouve piégée par une grossesse dont elle n’a pas eu conscience alors qu’elle est enceinte de plus de 6 mois. Elle aurait avorté immédiatement si cela avait été possible et sans état d’âme. Elle ne veut pas de cet enfant. Un refus profond, animal.
Les ennuis alors s’accumulent. Elle était stagiaire dans un musée, on ne la garde pas. Elle perd son emploi et par suite son logement. On l’envoie dans un foyer de mères célibataires. Elle refuse les contacts avec les autres femmes, ne se sent pas concernée du tout par leurs grossesses et leurs propos, ne joue pas le jeu, ne va pas se présenter aux visites médicales…
La directrice du nouveau foyer l’exhorte à respecter un minimum de règles de vie en société et à se préoccuper de l’avenir du bébé qui viendra inéluctable naître à son terme… Elle lui propose aussi de reprendre des études…Si la première incitation échoue la deuxième passe mieux.
La réussite, sans doute, est d’être parvenu à montrer comment il peut être difficile d’accepter la venue d’un enfant dans un cadre de solitude extrême. Mais on peut regretter l’absence d’émotion. Tout semble être très extérieur à cette fille. Mais n’est- ce pas justement le fond du problème ? Ce rejet catégorique et persistant de l’idée de l’enfant à venir, est sans doute précisément une des caractéristiques d’une situation qui se termine par l’accouchement sous X….
On sera heureux enfin quand Sarah rencontrera un jeune homme à la bibliothèque : Thomas l’étudiant à la moto ( Johan Libéreau qui joue à merveille son rôle d’amoureux). Il donne un peu de vie à ce qui paraissait jusque là comme une étude clinique et froide.
Emmanuelle Millet est une réalisatrice investie depuis l’âge de 20 ans dans l’humanitaire et le social.( Médecins du Monde, Secours populaire , Handicap international ) . C’est un premier film.

Film français, 2011, avec Christa Théret ( Sarah) , Johan Libéreau (Thomas) Anne le Ny (Sonia, la directrice du foyer ) ? Maud Wyler ( Julie , l'amie ) ; Myriam Bella ( Leïla une mamancélibataire)

La Pivellina

Film La Pivellina
De Tizza Covi et de Tainer Frimmel
Un bol d’air frais que ce quasi reportage.
Le film La Pivellina ( en français la petite débutante ) introduit dans le monde de ceux qui vivent en roulotte, avec peu de moyens, dans la boue, avec le sentiment de n'être pas acceptés par la société environnante. Leurs animaux sont tout pour eux. Compagnons de travail, amis. Les chiens, les lionceaux, les chèvres, les occupent. Et sont précieux. On l’a compris les habitants de ces roulottes sont les gens d'un tout petit cirque. La pauvreté, ici, est filmée de près, de très près mais sans misérabilisme, sans, non plus, un apitoiement de mauvais aloi. C’est ainsi qu’ils vivent, point !
Tizza Covi et Rainer Frimmel racontent une histoire toute simple, mais d’un genre inconnu. Les enlèvements d’enfants on connaît, mais les récupérations d’enfants c’est moins courant. Une enfant de deux ans, Asia, est, à la tombée de la nuit, abandonnée sur une balançoire par sa mère. Tante Patti, du cirque, qui est partie à la recherche de son chien Ercole, trouve Asia qui ne pleure même pas. Elle attend sagement sa maman. Tante Patti n’hésite pas une seconde. Après avoir cherché vainement la Maman dans la périphérie de la balançoire, elle ramène Asia à la roulotte. Walter, le mari de Patti a beau savoir et dire que ce « sauvetage » sera source de problèmes et d’accusations rien n’y fait. Tante Patti persiste. C’est la course pour trouver du lait, des couches, etc .. L’homme va en cachette à la gendarmerie pour dire les choses et… trouve porte de bois car il ne sait pas lire le panneau indiquant qu’il faut contourner le bâtiment pour entrer. Tairo, un jeune garçon de la troupe, lui aussi abandonné, est mis à contribution pour garder l’enfant. De nombreuses scènes de la vraie vie sont d’une grande veine comique. Tante Patti a trouvé un mot de la maman dans le manteau d’Asia, une photo déchirée d’où la mère a expulsé le père. Elle est persuadée que cette femme ayant des soucis lui a confié sa fillette parce qu’ « elle nous connaissait, elle savait qu’on s’en occuperait bien ! » Persuadée aussi qu’elle va revenir …puisqu’elle l’a dit dans le mot … et puisqu’un jour elle l’écrit …Le film n’est que tendresse… Il parle de fraternité entre les humains…C'est en quelque sorte l'envers de ce qu'on a raconté si souvent sur les bohémiens. Asia est craquante. Walter est un très gentil macho ! Et avec Tairo ils forment une famille unie. Chacun joue son propre rôle de façon très sensible dans une fiction qui n’est pas loin du réel. Le budget du film est un petit budget …
On ressort de ce film revigorée, en ayant envie de le revoir …On voudrait qu’il sorte en DVD.
Le film a eu le Prix des Cinémas Européens au festival de Cannes 2009. Il est soutenu par ISF association qui rassemble les salles indépendantes non subventionnées. En allant le voir, outre la joie de voir cette humanité qui prend le temps de vivre, on participe à une action militante.

Marie-Hélène Dacos-Burgues
Film italien de Tizza Covi et de Rainer Frimmel, avec Patrick Gérardi, Walter Saabel, Tairo Caroli , Asia Crippa, 2009.




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